Fusion des régions et transports publics
Les Régions ont une compétence en matière d’organisation des transports ferroviaires de voyageurs depuis la loi Pasqua de 1995 puis la loi "SRU" de 2000. Le projet de loi « NOTRe » prévoit le transfert à la région de l’organisation des transports routiers interurbains aujourd’hui assurés par les départements.
Les deux régions ont des flux de déplacements qui s’organisent de manière relativement distinctes, la Région Nord Pas de Calais étant principalement polarisée par Lille et connaissant également des flux importants entre villes :
Déplacements domicile-travail en Nord Pas de Calais. Un lien représente le déplacement d'au moins 50 actifs.
La densité de la Région, l'importance des déplacements entre villes et notamment vers la métropole lilloise, a conduit, dès 1978, l’Etablissement public régional Nord-Pas de Calais à demander à l’Etat la mise en place du « transport collectif régional » (TCR) en proposant l’acquisition de matériels roulant, rendant ainsi possible l’amélioration des dessertes.
La Région poursuit ensuite, avant la régionalisation expérimentale de 1998, une politique d’investissements importants tant en matériels roulants qu’en infrastructures.
A partir de 2000, la Région est première et la seule à ce jour à créer des services de TER à grande vitesse vers le littoral et Arras, utilisant les infrastructures du TGV Nord construites dans les années 1990.
En 2010, la Région impulse la création du Syndicat mixte intermodal régional des transports (SMIRT) qui regroupe la Région, les deux Départements et l’ensemble des autorités organisatrices de transport urbain de la région, visant à la mise en place d’une coordination de l’offre de transports, d’une billettique commune (la carte « pass-pass ») et d’une information voyageurs intermodale. Le modèle de référence de cette démarche est le syndicat des transports d’île de France.
La Région initie aujourd’hui un projet de « RER », reliant la métropole lilloise au bassin minier :
Par ailleurs, le gommage de l'effet de frontière sur l'offre de transports entre la France et la Belgique demeure un enjeu important dans une région d'emploi et d'habitudes transfrontalières, avec trois lignes dont le service est totalement interrompu (Dunkerque-Furnes, Valenciennes-Mons, Maubeuge-Mons, malgré un essai de réouverture par le Conseil Régional) et une ligne avec des ruptures de charge en gare frontière (Maubeuge-Charleroi).
En Picardie, les principaux flux de déplacements sont bien sûr internes (au sein des et vers les principales aires urbaines de la Région, et notamment Amiens) mais aussi à destination de l’Île de France et de Champagne-Ardenne :
Le principal enjeu en matière de transports de voyageurs reste la qualité de la desserte vers l’île de France, enjeu pour lequel la Région est en concurrence avec le Nord-Pas-de-Calais pour l’attribution des sillons, comme elle l’a été pour la fixation du tracé de la ligne à grande vitesse Nord, en prônant notamment toujours la création d’une ligne nouvelle Paris-Amiens-Tunnel sous la Manche contournant Lille.
La Région Picardie, outre son offre TER, est desservie par plusieurs lignes franciliennes : la ligne D du RER et H du Transilien jusqu’à Creil, la ligne K du Transilien jusqu’à Crépy-en-Valois, la ligne P du Transilien jusqu’à La Ferté-Milon et Château-Thierry.
Le principal projet régional vise à une meilleure connexion à l’Île de France, au travers du projet de barreau ferroviaire entre Creil et Roissy, pôle important de travail pour les isariens.
La fusion des deux régions pose donc des questions importantes de priorisation des projets de développement et de maintien (ou d'extension ?) du projet d'intégration des offres de transport existant à l'échelle du Nord Pas de Calais avec le SMIRT, et à l'échelle du Département de l'Oise au travers du SMTCO.
TER Nord-Pas-de-Calais - Wikipédia
Le TER Nord-Pas-de-Calais est le réseau de transport express régional de la région administrative du Nord-Pas-de-Calais. Avec 1 430 kilomètres de lignes, soit 115 m de lignes par km², il s'agi...